Chapitre 1: les flux, le cycle d’exploitation et le BFR dans l’UC

Partie 1 : Rappel : les flux dans l’UC
L’activité de l’UC est étudié sous la forme d’opération avec ses différents partenaires (clients, fournisseurs, personnel, banques,…)
1. Les opérations d’une UC
1.1 la notion de flux
L’UC effectue avec des partenaires des opérations qui se traduisent en transferts de bien ou de monnaie entre eux.
Le terme « flux » est utilisé pour évoquer cette expression de mouvement, d’échanges
1.2 la notion d’emploi et de ressource
Une opération d’échanges donne toujours naissance, dans la comptabilité de l’UC, à 2 flux de sens réciproque : un flux d’origine et un flux de destination
Le flux d’origine se traduit par une ressource et le flux de destination par un emploi

1.3 l’équilibre emplois / ressources
Le total ressources doit toujours être égal au total emplois (principe de la partie double)
Ex : Bricolex vend pour client x 1 750 € de marchandises dont 1 000 € sont réglés par chèque dès la livraison et le solde à un mois (créance client x)
La comptabilité a pour objet d’enregistrer les flux quantitatifs de l’UC
Par convention on porte à :
Ex : Bricolex règle la facture de 700 € pour une annonce publicitaire
Si les flux entraînent dans la comptabilité de chacun des partenaires un enregistrement comptable de valeur équivalente, ils s’effectuent en sens inverse.
Ex : Vente de 1 000€ de marchandise cher Bricolex entraîne l’enregistrement d’un achat de 1 000€ cher le client x et son paiement (ressource)
EX: Le fournisseur Bricolex, quant à lui effectuera l’enregistrement d’une vente de 1 000 € (ressource) et son règlement (emploi)
2. les différents types de flux d’UC
2.1 Flux réels et Flux monétaire
2.2 Les Flux Internes et Flux Externes
Les flux externe portent sur des biens et services (vente, achat), sur des prestations financière (services financière) ou sur des prestations publique (impôts et taxes)
Ex : Bricolex a emprunté 10 000€ à la banque CL pour réaménager sa vitrine
Les flux internes sont moins fréquents que le flux externes, ils sont constitués des transferts de matières premières et de produits semi-finis entre ateliers, des transfert de fonds du magasin au siège social. Ils serviront de base au calcul du cout d’achat ou de production, au calcul des prix de revient des produits.

2.3 Flux entrants et Flux sortant
2.4 Flux d’exploitation et flux d’investissement
3. L’incidence des flux sur le résultat
3.1 les flux générant des pertes
Certains flux occasionnent une perte pour l’UC car ils détruisent de la valeur : la consommation physique de matière, de fournitures ; la production ; les pertes matérielle suite à des vols ou à une invendues (démarques, rebuts…) ; la dégradation de la valeur des biens (dépréciation, obsolescences) ; l’utilisation de facteurs de production sans contrepartie positive (consommation pour son usage ou production immobilisée).

3.2 Les Flux qui générant des bénéfices
L’UC commerciale crée de la valeur du fait de sa rétribution de son action économique. Ainsi, c’est en ajoutant une marge commerciale au prix d’achat pour constituer le prix de vente qu’elle pourra régler ses charges et générer du bénéfice

3.3 L’incertitude de la valeur des flux
La valeur de certains flux s’avère incertaine car leur valeur estimée n’est pas sure. C’est le cas par exemple des créances clients (il faut alors anticiper les défaillances partielles de règlement de certain client (créances douteuse) ou totale (créance irrécouvrable), des actions (il faut anticiper les baisses des cours qui réduiraient la valeur du portefeuille)).

Le conseil national de la comptabilité (CNC) établit également une normalisation de la comptabilité décrivant les principes, règles, convention qui constituent la doctrine de la comptabilité : une image fidèle, la sincérité des comptes, la permanence des méthodes d’évaluation.


Partie 2: Le cycle d’exploitation et le BFR

1. Le cycle d’exploitation
L’activité de l’UC repose sur un cycle d’exploitation. On appelle « cycle » la répartition régulière d’opération pendant une période donnée. La période de référence est l’année comptable, qui peut être différents de l’année civile.

1.1 Pour une opération commerciale
Le cycle d’exploitation d’une UC consiste à acheter des marchandises et des services divers à des fournisseurs externe (fournisseur de marchandises, préteurs, État) et interne (personnel) pour vendre ces marchandises avec une marge commerciale, tout en veillant à minimiser le niveau de son stock

1.2 Pour une opération de transformation
Pour une opération de fabrication, l’UC achète des matières première et des fournisseurs diverses qu’elle transforme. Le coût de production des produits fabriqué une fois distribué déterminera le coût de revient des produits vendus. Elle fait aussi appel à des fournisseurs externes et interne et veille également aux contraintes de stock.

2. La détermination du BFR d’exploitation
2.1 Le besoins de financement des stocks
Avant de pouvoir commencer à vendre, une UC a besoins de constituer des stocks : de matière premier ou produit finis si elle fabrique, des marchandises si elle a une vocation exclusivement commerciale. Il lui faut avancer l’argent correspondant mais sans avoir de rentrées financières.

Si par la suit, elle peut vendre pendant cette période, elle doit entre-temps reconstituer son stock. Elle ne récupérera jamais les fonds qu’elle a avancés au départ ; ceux-ci resteront en permanence immobilisés. C’est le premier élément du besoin en fonds de roulement d’exploitation.

2.2 Le besoin de financement des créances clients
Une fois que l’UC a constitué son stock et a commencé à vendre, ses clients ne règlent pas pour autant leurs facturés immédiatement si elle leur accorde un délai de paiement. Il lui faut pourtant payer les salaires, les achats, les charges consommées.

Même si les créances clients (factures dus par les clients) ont été réglées, elles ont été aussitôt remplacées par de nouvelles créances. L’argent qu’il faut avancer pour financer ces créances est donc lui aussi immobilisé en permanence.

2.3 La dette fournisseur
Comment alléger les besoins liés au stock et au crédit accordé aux clients ?

L’UC pourrait envisager de retarder le paiement des charges d’exploitation (salaires, achats, …), mais il est impossible de payer les salaires à 4 mois. En revanche, elle peut payer les fournisseurs après que les clients ont eux-mêmes payé.

2.4 Le besoin en fonds de roulement d’exploitation
La somme qu’il faut mobiliser en permanence pour financer l’exploitation s’appelle le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE).
Partie 3: La détermination du BFR

1. Le besoin en fonds de roulement
Aux créances clients, il faut ajouter éventuellement les autres créances (état, personnel, …).

Aux dettes fournisseurs, il faut ajouter les autres dettes à moins d’un an, c’est-à-dire les dettes fiscales et sociales (Dettes Fiscal Social à l’égard de l’état, Urssaf…)
2. Réduire le BFR
Le BFR est donc le financement nécessaire pour assurer le décollage entre l’encaissement et les décaissements. Il convient donc de suivre attentivement les flux monétaire ou flux de trésorerie.


Partie 4: La gestion de trésorerie

La trésorerie peut définir comme ce qui est disponible pour assurer les paiements.

Il est fréquent d’être à l’aise le 10 du mois et de se trouver le 30 pour payer toutes les échéances. Les recettes sont souvent étalées au jour le jour alors que les dépenses sont rassemblées à certaine date.
  • Les augmentations de trésorerie proviennent de tous les encaissements reçus par l’UC
  • Les diminutions proviennent de tous les décaissements effectués
1. La gestion des flux de trésorerie
1.1 La trésorerie journalière ou quotidienne
Pendant une journée d’activité, les entrer de trésorerie sont constitués de :
  • Tous les paiements reçus en espèce, par chèque ou CB.
  • La valeur des effets de commerce (traites) conservés en portefeuille jusqu’à leur date d’échéance et présentés à la banque pour encaissement.
  • La valeur des effets de commerce payés par la banque avant l’échéance (effet remis à l’escompte)
  • Tous les virements interbancaires ou intra bancaire dont l’UC est crédité
Pendant cette même journée d’activité, les sorties de trésorerie sont :
  • Tous les paiements effectués en espèce ou par chèque
  • Les effets de commerce payés ce jour
  • Tous les virements bancaires dont l’unité est débitée
Le solde de trésorerie du début de chaque journée d’activité est repris du solde de trésorerie de la fin de la journée précédente. En fin de journée, le nouveau solde est égale à :
1.2 La trésorerie mensuelle
Le solde de trésorerie mensuel varie en fonction des mouvements de trésorerie mensuels
Il est donc essentiel de suivre la trésorerie et les échéances avec attention.

C’est pourquoi l’ensemble des factures est rassemblé dans l’échéancier ou sont regroupées les créances et les factures à régler aux fournisseurs par dates d’échéances.

2. La gestion de la trésorerie
L’incidence du besoin de fonds de roulement sur la trésorerie et les décalages entre la rentrées et les sorties monétaires exigent de mettre en place une gestion de la trésorerie afin d’éviter la rupture d’encaisse ou les excédents importants.
Partie 5: Le Financement du cycle d’exploitation par le recours à l’organisation bancaire

Les besoins de trésorerie peuvent entre financés par des crédits de trésorerie ou par la mobilisation de créances commerciales.

1. Le financement des besoins de trésorerie
Il négocie normalement avec le banquier. L’ensemble des crédits accordés pour le financement des besoins de trésorerie est repris dans la comptabilité sous la rubrique « concours bancaires courants »
On y trouve la facilité de caisse, le découvert et le crédit de campagne

1.1 Le découvert autorisé ou négocié
1.2 Le crédit de campagne
Lorsque le décaissement auquel il faut faire face effectué massivement en raison d’une activité saisonnière, et bien avant que les ventes étalées sur la saison n’en permettent le remboursement, la banque peut accorder un découvert appelé « crédit de campagne »

Ces crédits qui vont généralement de quelques jours à plusieurs mois, souples d’utilisation mais chère.
2. La mobilisation des créances commerciales
Elle consiste à rendre liquide une créance client qui doit être payée dans un laps de temps déterminé.

2.1 L’escompte commercial
Il s’agit en fait de l’escompte des effets de commerce qui permet de mobiliser le crédit « interentreprises ». Largement prédominante dans le système de mobilisation, cette technique consiste pour une banque à remettre immédiatement le montant l’effet de commerce à son bénéficiaire sans attendre l’échéance, en prélevant une rémunération

2.2 Le crédit de mobilisation des créances commerciale (CMCC)
Au lieu d’émettre plusieurs lettres de change sur plusieurs tirés différents, l’UC établit un seul « billet de mobilisation » qui recouvre la valeur de toute une série de factures dont les échéances sont voisines. La banque n’a alors qu’un seul débiteur : le Tireur

2.3 Les créances commerciales Dailly
La loi Dailly de 2 janviers 1981, complétée par la loi bancaire du 24 janvier 1984, simplifie les règles de la cession des créances et permet, au moyen de la remise d’un bordereau à un établissement de crédit, d’obtenir un crédit en cédant une créance, ou un ensemble de créances, non matérialisée par un effet de commerce. Les crédits « loi Dailly » s’apparentent aussi à un escompte de créances.

2.4 La lettre de change-relevé
Pour éviter le coût de traitement de la lettre de change papier, la lettre de change-relevé est la forme actuelle de la traite qui est convertie en un enregistrement informatique dès son entrée en banque.

Si les banques ont mis en place des outils financiers pour faciliter le financement du cycle d’exploitation des unités commerciales, elles s’efforcent aussi de proposer des outils pour faciliter leur gestion quotidienne.


Partie 6: Dates d’opération et dates de valeur

Sur la plupart des relevés de compte apparaissent 2 dates :
  • d’Opération
  • Valeur
Les dates de valeur correspondent aux dates à partir desquelles les opérations effectuées sur un compte bancaire sont prise en compte, que ce soit au débit ou au crédit d’un compte.

Cette date ne coïncide pas forcement avec la date à laquelle a été enregistrée en comptabilité l’opération de retrait, de paiement ou de dépôt. Cette 2ème date s’appelle la « date d’opération » ou « date comptable »

La date prise en compte par la banque comme date d’opération peut dépendre du jour et de l’heure du dépôt, voire du canal utilisé (poste, agence, …).

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