Chapitre 3 les Finalités de l’Entreprise

La finalité est la raison d'être de l’entreprise. Elle reflète l'idée que l’entrepreneur se faisait de l'entreprise bien avant qu'elle n'existe. Elle traduit ses motivations d’un point de vue économique, éthique ou social.

Il n'y a donc des finalités qui justifient l'existence d'une entreprise. La finalité financière est commune mais, chaque entreprise a des finalités propres influencées par les valeurs personnelles de ses dirigeants et associés : statuts, histoire de l'entreprise, attentes du personnel, contraintes de l'environnement… L’entreprise peut reconnaître sa responsabilité sociétale (RSE).

1. Les finalités économique et financière
Dans une économie de marché, la pérennité de l'entreprise dépend de sa capacité à dégager des profits, c'est-à-dire des revenus résultant de l'excédent des produits sur les charges.

Les finalités économiques peuvent être de fabriquer et vendre des biens et des services qui répondent au mieux aux besoins des clients, d’autre ajoutent le souci de ne pas produire de biens inutiles, nocifs ou dangereux pour l'homme ou pour l'environnement, en allant au-delà des obligations légales en matière de sécurité.

L'obtention de profils apparaît comme une finalité commune à toutes les entreprises car elle constitue leur principal moyen de survie. Cependant, le degré de prépondérance de cette finalité dépend du statut de l'entreprise dans le cas d’une:
  • Entreprise privée: Fondée par 1 ou plusieurs apporteurs de capitaux, l'obtention et la maximisation du profit seront dominant sur d'autres finalités car ces investisseurs attendent de la rentabilité par rapport aux capitaux apportés, dans la perspective de percevoir des dividendes
  • Entreprises publiques : Tenues à l'équilibre de leurs comptes, elles n'ont pas pour finalité 1er le profit, mais la production de services publics. De même, les entreprises coopératives ont pour 1er finalité de servir au mieux leurs sociétaires.
2. Les finalités sociétales
Dès que l'entrepreneur ne peut plus agir seul, l'entreprise regroupe des hommes et s’ouvre à son environnement, après des opportunités et contraintes de cet environnement vont naître, les finalités propres de l’entreprise.

Ainsi, selon PETER DRUCKER (1909 - 2005), consultant en management et auteur de nombreux ouvrages, la recherche du profit n'est pas une fin en soi, et la survie de l’entreprise va en dépendre tout autant de sa capacité à satisfaire l'ensemble des acteurs qui la composent et avec qui elle est en relation. P. DRUCKER fait figure de pionnier en affirmant que le but premier de l'entreprise est de créer, de maintenir et de développer une clientèle. Le profit n'est alors plus une cause, mais un effet de l'excellence du management.

Les finalités résultent de la satisfaction des acteurs qui interviennent dans son fonctionnement, de différents types : économique, social, sociétal ou environnemental.
  • Les finalités environnementales : Produire en préservant l’environnement, les ressources naturelles, tout en garantissant la qualité et la sécurité des produits aux consommateurs.
  • Les finalités sociales : Créer de l’emploi et assurer les revenus des employés, leur formation et aussi se soucier de leur épanouissement personnel, proposer des biens et les services sans discrimination. Financière par l'impôt le développement économique, en participant à la formation des jeunes, en finançant la recherche, etc.

3. Les responsabilités sociétales des entreprises (RSE)
La Responsabilité Sociétale des Entreprises se traduit par une prise de responsabilité de l'entreprise envers tous les membres et tous les aspects de la société. Elle doit mettre en oeuvre des actions qui contribuent à améliorer la société et à protéger l'environnement en liaison avec toutes les parties prenantes qui interviennent dans son fonctionnement (institutions, fournisseurs, clients, salariés, actionnaires, etc.).

Elle est apparue dans les années 1970. Correspondant à l'intégration d'objectifs sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance dans la stratégie de développement, elle va bien au-delà des activités internes de l'entreprise et touche la mise en place de bonnes pratiques économiques, managériales et environnementales.

Il s'agit pour l'entreprise de décliner les principes du développement durable à son échelle: satisfaire les besoins présents tout en permettant aux générations futures de satisfaire les leurs. La prise en compte de la RSE va se traduire dans l'entreprise par la mise en place de dispositifs pour:
  • Réduire l'impact de ses activités : Sur l'environnement, la santé et la sécurité
  • Valoriser ses employés : Au travers d'une politique sociale adaptée
  • Multiplier ses engagements citoyens : Politique de mécénat, Recherche, etc.
La RSE peut également s’affirmer en termes de financement. Il s'agit alors de privilégier l’Investissement Socialement Responsable (lSR), c’est-à-dire une gestion des fonds qui intègre des critères sociaux et environnementaux en plus des critères financiers classiques.

Sous l'influence de grands fonds tels que les fonds de retraite, de plus en plus vigilants quant à la RSE des entreprises dans lesquelles ils investissent, les lSR se sont développés ces dernières années.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Chapitre 9: La mise en valeur de l’offre

Chapitre 8: L’animation de l’équipe commerciale